Le ciel peu clément de ce week- end du 6 et 7 avril 2024 n’arrêta pas les 18 personnes parties de La Turballe à 15h dans 2 véhicules avec l’objectif de découvrir le château de Chateaubriant.
A notre première étape, au Musée de Blain, accueillis par notre guide, nous nous sommes laissés surprendre par une collection impressionnante, unique en Europe, de fèves des rois, retraçant leur histoire de 1880 à nos jours.
Au même étage, une importante collection de crèches en matières diverses, nous ont fait revivre les traditions de Noël des provinces françaises et de quarante pays du monde. Nous avons ainsi admiré une tapisserie réalisée par une guérandaise, la plus petite crèche du monde ou celle représentant les marais salants… entre autres.
La visite du Musée de Blain ne s’arrêta qu’à l’étage supérieur, réservé aux traditions populaires où nous avons ainsi déambulé dans un village du début du siècle reconstitué avec des objets d’époque
Nos pas nous ont entraînés vers une seconde salle réservée aux vestiges Gallo-romains attestant par ses céramiques et ses statuettes ou autres pièces intéressantes, l’ancienneté de la ville.
Nous sommes repartis enchantés pour découvrir des lieux étonnants d’une ancienne ferme devenue auberge où nous attendait la troupe de « La chaise Rouge » pour une soirée théâtrale, à Pouancé-Ombrée d’Anjou.
Après une nuit calme à la « Porte Angevine » et un petit déjeuner apprécié de tous, prêts à prendre d’assaut la forteresse médiévale et l’édifice de la renaissance devenus site patrimonial, nous avons rencontré notre nouvelle guide qui nous a raconté dix siècles d’histoire.
…. Construit sur une motte castrale, le premier château implanté en 1050 sur un promontoire rocheux surplombe la rivière de la Chère et le ruisseau du Rollard. Place forte majeure des portes de Bretagne, il représente alors une véritable frontière entre la Bretagne et la France.
Au 13è siècle, cette tour maîtresse en bois est remplacée par un donjon en pierre, devenu la plus haute tour du château qui après avoir dépassé le châtelet renforcé par deux tours se découpe sur un ciel bleu sur notre droite.
Notre nouvelle guide nous invite à suivre les pas des grands personnages qui ont fait l’histoire de ces lieux avant de pénétrer dans la haute cour puis dans la chapelle. Nous faisons connaissance avec le seigneur breton Brient, à l’origine de la construction mort en 1063. ; puis de Louise de Chateaubriant qui après une longue guerre meurt sans enfant en 1383.
L’armée française détruit le château lors du siège de 1488. Mais sous l’œil attentif de Françoise de Dinan, épouse de Guy de Laval en 1451 la construction d’un « Château Neuf » débute dans l’ancienne basse-cour. Jean de Laval (son petit-fils) marié à Françoise de Foix – qui aurait été assassinée par son mari le 16 octobre 1537 – est à l’origine avec son père du logis renaissance agrémenté de galeries ouvertes.
En remontant l’escalier en colimaçon de ce lieu de résidence ainsi érigé qui s’ouvre sur des jardins permettant déambulation et contemplation, nous découvrons la chambre dorée du couple où repose, majestueuse, le modèle reconstitué de la robe de Françoise de Foix.
Sautons quelques siècles. En 1844, le duc d’Aumale, fils du roi Louis Philippe, achète l’ensemble du Château avec ses jardins et ses abords avec un projet de restauration qui ne verra jamais le jour en raison de la chute de la monarchie en 1848.
Suite à l’assassinat du général allemand Karl Hotz à Nantes, le 20 octobre 1941 que les allemands ont fusillé Guy Moquet et ses 26 compagnons, dans la clairière où une plaque commémorative rappelle ce triste épisode, près du camp de Chateaubriant devenu prison….
Notre périple s’est terminé par la visite du musée au camp de la Forge, à Moisdon, site qui vous accueille dans un cadre champêtre où coule le Don. Retour à la Turballe à 18h.
